Je profite de ce voyage pour découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles façons de cuisiner. La mère de Roy est indonésienne, elle a donc gardé des habitudes culinaires de son pays d'origine mais a appris à composer avec les produits locaux et les goûts de son mari qui vient de France. Si ça ne tenait qu'à elle, elle ne cuisinerait que des légumes mais avec 3 hommes à la maison bien obligé de mettre de la viande.

  Il y a toujours du riz à table c'est ce qui remplace le pain normalement mais Patrice, le papa, en tant que bon  français a besoin de sa baguette. La noix de coco est beaucoup utilisée pour son lait ou sa poudre. La suce soja est également beaucoup plus employée qu'en France. On ne consomme pas beaucoup de pomme de terre, mais plutôt de l'igname ou du manioc (ou encore de la banane ). Aujourd'hui, j'ai mangé de la chayote en salade, ici ça s'appelle de la chouchoute. C'est comme le curry, la mère de Roy appelle ça du carry.

  Je me régale avec les fruits (très nombreux et variés alors que nous sommes en saison fraîche). J'ai d'abord été surprise par l'acidité des pommes lianes ( ce que nous appelons fruit de la passion ) mais maintenant j'adore ça. Il y a des goûts très différents de ce que nous avons en France ( la corossole est un très bon exemple). Sur le marché de Bourail, il y avait plein de confitures aux parfums dont nous avons peu l'habitude : mangue, goyave, jamelon.... J'espère pouvoir vous en ramener, préparez vos papilles!  J'ai mangé de la canne à sucre, ça se machouille, c'est plutôt bon! J'ai pu voir toutes sortes de hachards également. Le hachard est une préparation à base de légumes marinés dans le vinaigre que l'on mélange ensuite au riz ou dans une salade. J'ai goûté le hachard de piment... bien qu'il n'y ait eu que quelques gouttes sur ma fourchette que j'ai mélangé au riz, c'était largement suffisant!




Un dimanche nous avons mangé chez la grand mère de Roy qui nous avait préparé un super repas indonésien. Le repas a commencé avec la soupe Saoto (ci-contre). C'est un bouillon de poulet très clair, agrémenté de germes de soja et de feuilles de céleri ciselées. Pour les amateurs (dont je fais partie) on peut y rajouter des oignons frits et du piment (pour moi, les oignons ont suffi !).









On a ensuite continué le repas avec toutes sortes de plats. Dans l'assiette ci-contre, vous pouvez voir des chips indonésiennes (sur la gauche), au dessus du riz, un nem fait maison. Au dessus du nem, c'est le bami. C'est super bon, Roy sait fait faire, il m'apprendra. Il faut des vermicelles de riz, des oignons, des carottes, du chou, du poulet et de la sauce soja.  Entre le bami et les frites, il y a une boulette: viande hachée et purée de pomme de terre avec des épices. Les frites indonésiennes, c'est super bons! Ce sont des frites de pommes de terre coupées très finement (c'est ce qui demande le plus de temps), elles sont ensuite frites dans de l'huile (pas très diététique j'admets, mais tellement bon...) à la sortie elle sont passées dans une sorte de caramel avec de l'oignon, de la sauce soja et du piment (vous l'aurez compris ce sont les ingrédients principaux de la cuisine indonésienne!). 





  Apparemment, il faudrait que je goûte des vers aussi si je veux vraiment connaître la cuisine locale... on verra!  Comme vous pouvez le voir, je ne meurs pas de faim, c'est plutôt le contraire! Je me régale, espérons que je sache refaire tout ça!

  Alexandra, l’amie de Neile, nous a gentiment invités à venir passer la journée à Boulouparis. C’est un village à 1 heure de route de Nouméa vers le nord. Ses parents ont une petite maison dans un lotissement situé dans un cadre très reposant. C’est assez paumé mais c’est pour ça que c’est bien.

   Les terrains sont immenses, un côté donne sur les montagnes et l’autre descend jusqu’à la mer. En majorité ce sont des personnes à la retraite qui vivent là ou alors il s’agit des résidences  secondaires. Il y a suffisamment de végétation pour qu’il n’y ait pas de vis-à-vis avec les voisins. Le coin est  idyllique pour se reposer.

   Dans un premier temps, nous sommes allés chercher des coquillages sur les rochers en bord de mer. Personnellement,  je regardais plus la forme et la couleur des cailloux que les coquillages. Je n’ai pas encore de connaissances très solides en géologie mais je trouve quand même très intéressant de comparer la nature des roches.  Nous sommes revenus bredouille de notre pêche car à marée haute nous n’avons pu trouver que des huîtres et aucun d’entre nous n’en consommait…

   Pour retourner à la maison, nous avons traversé le jardin « naturel ». Neile m’apprend le nom des arbres et leurs caractéristiques. Ici, le gaillac, c’est un arbre (je comprends maintenant pourquoi ils ont rigolé quand je leur ai offert la bouteille de vin)  (ci-dessus, à gauche) !

   Il y a beaucoup de Niaoulis ( ci-dessus, à droite ), un arbre typique de Nouvelle Calédonie, dont l’odeur des feuilles se rapproche de l’eucalyptus  et qui est utilisé pour ses vertus apaisantes en huile essentielle ou en infusion.




       Merci à Alexandra et toute sa petite famille de nous avoir permis de passer une journée bien sympathique!

 

 

Dimanche après-midi : sortie entre filles ! Neile, la mère de Roy a eu la gentillesse de m’amener voir le concert de Gabilou  accompagné d’une troupe de danseuses tahitiennes. Isabelle, sa belle-sœur et Alexandra, une amie, étaient là également.
  
    Gabilou est un chanteur tahitien, très populaire en Nouvelle Calédonie et qui l’a été également en France.  Je ne connaissais pas toutes ses chansons mais heureusement  il a fait quelques reprises que je connaissais. Il n’est pas tout jeune mais il a la forme et surtout beaucoup d’humour !
    Les danseuses étaient magnifiques, je ne me suis pas lassée de les voir danser, elles avaient un costume différent pour chaque danse, c’était un régale pour les yeux.  J’étais accro au déhanché d’amérique du Sud  mais le déhanché du pacifique n’est pas mal non plus ! J’espère avoir la chance de faire une initiation aux danses tahitiennes, bon, certes, je n’ai pas le physique d’une vahiné, ce sera juste pour le plaisir !
  A la fin du spectacle j’ai eu la chance d’avoir un orthographe du chanteur et de me faire photographier avec une danseuse ( je vous montrerai tout ça! ).

  
  Pour découvrir les produits locaux, rien de mieux que d'aller au marché! A Nouméa, tous les matins se tient un marché près de la mer. C'est un marché couvert et chaque halle a sa spécificité. Nous avons commencé par le coin à touriste: bibelots, souvenirs de Nouméa... rien d'exceptionnel. Je me suis régalée sous la halle des fruits et légumes où les couleurs et les parfums se mélangent.

  Et dire qu'ici c'est l'hiver... au printemps, ce doit être encore plus magnifique! Il y a des produits que je connais déjà car on peut les trouver en France mais ici tout est beaucoup plus gros! Les mandarines ont la taille de nos oranges, les avocats font le triple de la taille de ceux que l'on trouve ne France.

  Je dois apprendre à différencier manioc, igname et tarot. Tous les 3 sont des racines que l'on consomme le plus souvent comme des pommes de terre mais le goût varie légèrement. Il y a plusieurs variétés de bananes, les bananes poingots sont plus courtes et se consomment comme un légume, bouillies ou en friture. Les ananas sont beaucoup plus parfumés et les pommes plus juteuses et sucrées!

Sous la halle aux poissons, j’ai pu observer les produits  frais de la mer. Jean-Philippe, le cousin de Roy, me permet de le prendre en photo avec une énorme langouste, une langouste porcelaine. Il y a beaucoup de rougets sur les étalages et des montagnes de crabes vivants que les pêcheurs dénichent dans les mangroves.

On trouve aussi des plats cuisinés ; notamment des plats asiatiques. Je continue à découvrir des spécialités indonésiennes. Roy raffole des lempers (prononciation non orthographiable). Les feuilles de bananes servent à faire cuire des boulettes de riz farcies de viande séchée et  de noix de coco.

   A gauche, au premier plan des oranges et derrière des pommes-cannelles.

  A droite, au premier plan des pommes-lianes (fruits exotiques par excellence) et derrière des papayes.

  Un très bel aquarium... des poissons de toutes les couleurs, toutes les formes!  Ce qui était moins chouette, c'était de les voir le lendemain matin sur l'étale au marché...
 
  Il y avait une salle magnifique plongée dans l'obscurité et bordée d'aquariums remplis de coraux fluorescents. Moment très poétique...

 J'ai pu voir des serpents à tricots rayés qui sont l'un des espèces emblématiques de la Nouvelle Calédonie.  Mais je ne me suis pas attardée devant cet aquarium car un serpent reste un serpent et je n'ai jamais beaucoup aimé ce genre d'animal.

  Il y avait ensuite une exposition sur le mangrove. Vous savez la photo de couverture du livre "Terre" avec le coeur de Yann Arthus Bertrand et bien, c'est ici qu'elle a été prise! Elle représente une mangrove ( ensemble de la végétation, essentiellement des palétuviers, qui pousse dans la zone de balancement des marées et permet la vie d'une faune et flore particulières).
 
Je suis ressortie de là toute rêveuse, je vous montrerai les autres photos que j'ai réussi à prendre.